C’est l’une des plus grandes tendances tech de l’année 2021. Le No Code, qui donne à tout un chacun la possibilité de créer sites internet ou applications métiers sans compétences en informatique. Mais plus qu’une tendance, le No Code est porteur d’une nouvelle économie.
Pourquoi le No Code est-il monté en puissance ?
Le No Code est, bien évidemment, préexistant à la pandémie. Ainsi, en 2019, 84 % des entreprises des États-Unis, du Royaume-Uni, du Canada et d’Australie avaient déjà mis en œuvre un outil ou une plateforme de développement en No Code pour gérer une partie du développement de leurs applications ou sites internet. Mais le Covid-19 et les bouleversements qu’il a entraînés ont consacré l’avènement de l’utilisation des plateformes No Code à grande échelle.
Car non seulement l’approche « No Code » et « Low Code » est parfaitement adaptée à l’essor du développement à distance… Mais elle a également permis aux entreprises de réagir plus rapidement, de s’adapter d’une manière plus flexible. Et de gérer le travail à distance à un rythme plus soutenu. Et la tendance No Code n’en est qu’à ses débuts.
Selon le Financial Times, l’on prévoit que 70 % des nouvelles applications développées par les entreprises seront en No Code ou Low Code d’ici à 2025… Contre moins de 25% en 2020. “L’une des nécessités de la lutte contre la pandémie a été la capacité à réagir rapidement à l’évolution des circonstances. Ce qui, dans le cas des logiciels, signifie que la tendance au développement en No Code ou Low Code ne pouvait pas mieux tomber”, précise le quotidien britannique dans un article paru en février 2021.
Que permet-il de nouveau ?
Aujourd’hui, le No Code ouvre la voie à une toute nouvelle économie en créant des entreprises, des opportunités de formation et des emplois entièrement basés sur ou autour des logiciels No Code et des utilisateurs professionnels non techniques.
Des startup aux multinationales en passant par les instances étatiques ou les organisations non gouvernementales, la demande de solutions logicielles personnalisées est en constante augmentation.
Dans les entreprises, les experts data travaillant en bonne intelligence avec les fonctions de marketing et de conception de produit ont désormais à leur disposition des plateformes permettant un développement agile et rapide des produits.
Et, plus important encore, le No Code permet l’avènement de “développeurs citoyens”. Derrière ce terme, des passionnés qui utilisent les possibilités du No Code pour mettre leurs idées au service du bien commun.
“Le « No Code » est en train de créer une nouvelle révolution dans la technologie. Il donne le pouvoir du développement logiciel aux masses”, explique ainsi Lacy Kesler, fondatrice de l’association américaine Woman in No Code, dans un rapport publié par Formstack.
“Ce n’est plus le petit pourcentage du monde qui sait coder qui peut développer son idée. Désormais, toute personne disposant d’une connexion Internet peut créer des logiciels. Pensez à toutes les idées et solutions qui nous échappent parce que le développement de logiciels était inaccessible », poursuit-elle.
De la passion à l’action : la “No Code Economy”
Loin d’être un gadget, le No Code a été à la source d’une vague d’entrepreneuriat. Et pour cause : le No Code permet de concrétiser des idées en un rien de temps… sans avoir recours à de coûteuses ressources techniques. Le No Code comme le Low Code permettent également une flexibilité et une agilité précieuse, en s’adaptant instantanément aux tendances du marché comme aux besoins des consommateurs.
“Alors que nous dépassons la pandémie et que nous cherchons de nouveaux moyens de guérir l’économie, les outils en No Code peuvent constituer une voie à suivre pour les entreprises qui cherchent à accélérer l’innovation et pour les entrepreneurs qui espèrent lancer rapidement leurs activités”, explique ainsi le site d’information suivant les mutations de la tech ITProPortal dans un article consacré à la No Code Economy. Changer la passion en action et les idées en concret.